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info06
5 juin 2006

Si le football et le sport sont entrés dans l’ère

Si le football et le sport sont entrés dans l’ère moderne, nul n’y aura autant contribué que celui qui fut Président de la FIFA de 1974 à 1998. C’est aussi une vie dans le siècle. Du fond de ses yeux bleu acier, Joao Havelange a vu les Olympiades de Berlin en 1936, la victoire de l’Uruguay au Maracana en 1950 et douze phases finales de Coupe du Monde depuis. En exclusivité pour FIFAworldcup.com, le Président d’Honneur de la FIFA a confié quelques réflexions sur l’épreuve reine du sport mondial.


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A 87 ans passés, Jean-Marie Faustin Godefroid de Havelange a gardé la carrure de l’athlète qu’il fut. Nageur olympique à Berlin, joueur de Water-Polo aux Jeux d’Helsinki en 1952. Son père, disparu alors que le jeune Jean-Marie n’avait que dix-sept ans, avait quitté la Belgique pour s’installer au Brésil. « Avec son mélange des cultures, de races et de religions, le Brésil est un pays à part. Des Africains, des Asiatiques, des Européens, des Indiens : il y a de tout dans mon pays, si bien qu’à la FIFA je n’ai rien appris de nouveau sur les hommes ».

En 1958, Havelange occupe la présidence de la confédération brésilienne des sports, dans laquelle se trouvaient le football professionnel et 23 autres sports amateurs. Le football est roi. « C’est l’unique sport qui rentre chez vous, chez moi, partout. On peut mesurer l’importance du football par sa pénétration profonde dans la société, dans le monde entier, où il réunit toutes les ethnies ». Avec Pelé dans la Seleçao, il conduit trois fois les siens à la victoire en Coupe du Monde. La Coupe Jules Rimet part pour le Brésil en 1970.

Havelange marche sur les pas de son illustre prédécesseur à la tête de la FIFA. Il en prend la présidence en 1974 et la lâchera 24 ans plus tard. Celui que des détracteurs ont pu qualifier de régner sur la FIFA en « autocrate » répond simplement : « La première fois que je suis arrivé à la FIFA, à Zurich, j’ai trouvé une vieille maison et 20 dollars dans la caisse. Le jour où je suis parti, j’ai laissé des propriétés et des contrats en ordre pour plus de 4 milliards de dollars. Ça va bien ? »

Le football était devenu planétaire. Havelange avait compris l’importance décisive de la télévision. Avec son Directeur du développement puis Secrétaire Général « Sepp » Blatter, il avait su nouer des partenariats stratégiques avec les acteurs clefs du sport-business, qui aujourd’hui encore soutiennent la FIFA. C’est la naissance des compétitions de jeunes et des grands programmes de développement.

C’est aussi l’élargissement de la FIFA avec l’entrée fracassante de la Chine dans la famille du sport mondial. Un succès personnel pour Havelange, qui aura visité trois fois chacun des 185 pays qui composent alors la Fédération internationale. « J’ai 26,000 heures de vol. Soit l’équivalent de trois années passées en avion. Il y a un seul pays où je ne suis pas allé, c’est l’Afghanistan. Parce que on ne pouvait pas y aller ». Un pays qui lui aussi, s’apprête à rentrer dans l’ère moderne.

Retour sur plus d’un demi-siècle de Coupes du Monde de la FIFA

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